Île-de-France 2022 France Atelier francilien

Territoires recyclés, territoires vivants

Interdépendance et approvisionnement : quels choix face à l'urgence climatique pour l'arc nord-francilien ?
  • Visuel de l'atelier 2022
  • 40ème atelier : Territoires recyclés, territoires vivants

Les crises successives (climatique, sanitaire, géopolitique...) modifient notre monde : les équilibres naturels planétaires et locaux sont bouleversés, les vulnérabilités de l’économie mondiale mises au jour, et les inégalités accentuées. Ces transformations remettent en question nos habitudes, nos relations aux autres et à ce qui nous entoure, nos manières d'habiter, de travailler, de consommer et de s'épanouir.

Les niveaux d’interdépendance entre territoires lointains rendent l’approvisionnement des populations urbaines fragiles. Par contraste, ils soulignent la valeur de la proximité et des ressources locales, plus accessibles, plus résilients. Ils nous invitent à regarder le territoire d’une ville et sa population comme des entités vivantes avec ses équilibres propres, capables de produire le nécessaire pour la vie sans attenter aux générations futures.

Il s’agit d’un changement de paradigme qui modifie nos perceptions du vivant, de la terre, qui transforme les déchets en ressources et qui nous impose de repenser les liens entre la ville et son arrière-pays. Quels modèles de villes pour quels modes de vie souhaitons-nous ?

Il est encore temps de se mesurer à la responsabilité de l’urgence annoncée et de réagir.

Lors de cette 40e session d’atelier international de maîtrise d’œuvre urbaine en Île-de-France, pour illustrer le travail et les propositions des participants, les Ateliers proposent de prendre appui sur l’exploration d’un grand territoire : l’arc nord de la région francilienne, arrière-pays du cœur battant de la métropole parisienne.

Son rôle et sa place au contact direct de la métropole seront questionnés et devront être repensés à plusieurs niveaux :

  • Au niveau du métabolisme territorial
    De l’approvisionnement en produits et services jusqu’au traitement des déchets.
    Selon Sabine Barles, le métabolisme territorial désigne « l’ensemble des flux d’énergie et de matières mis en jeu par le fonctionnement d’un territoire donné ».
    Cette notion de métabolisme est empruntée au domaine de la médecine et décrit la ville (ou la métropole) comme un corps qui se nourrit, distribue et transforme les ressources avant d’éliminer les déchets qui en résultent. La différence majeure étant que le métabolisme du corps humain ne peut être modifié contrairement à celui de la ville.
    Pour vivre, la ville est alimentée par des apports en produits et services qui se déclinent sous différentes formes : eau, électricité, nourriture, objets, etc. Certains apports sont issus en partie ou complètement d’une extraction ou d’une production locale, certaines denrées alimentaires par exemple, d’autres sont importés d’autres territoires jusqu'à la très grande échelle.
    En fin de parcours, les déchets sont ce que rejettent les territoires au sens large. Ils peuvent être visibles ou invisibles (pollution) et sont définis par leur valeur presque nulle voire négative. Le primat est surtout donné à la valorisation énergétique sans aborder la question de la valorisation matérielle.

  • Du point de vue des modes de vie et de consommation
    L’approvisionnement est fortement lié aux usages, aux modes de vie et de consommation. La règle de l’offre et la demande influence les marchés et les filières. La conscience grandissante des consommateurs de l’impact environnemental et sanitaire de leurs pratiques peut faire évoluer de manière systémique les modes de production et d’approvisionnement des territoires. Dans un contexte d’usages émergents sous l’influence des nouvelles technologies, ces évolutions peuvent être plus ou moins rapides, plus ou moins vertueuses. Les politiques publiques et les acteurs qui organisent les activités dans les territoires entrent en interaction avec ces pratiques et peuvent accompagner les mouvements en cours.

Comment faire évoluer nos villes et leurs territoires pour les rendre plus sobres, plus heureux, plus résilients et vivants ?
Quels nouveaux outils d’aide à la décision pour les acteurs des territoires, politiques et sociétaux, pour amorcer un changement nécessaire de nos sociétés ?
Comment penser le développement des villes plus en lien et en accord avec leur environnement ?
Comment à la fois répondre aux besoins énergétiques de la métropole de façon plus locale, ancrer l’approvisionnement alimentaire, décarboner le secteur de la construction et penser un développement urbain qui ne se fasse pas au détriment de la nature ?

Innovation, créativité, prospective, collectif

Depuis 40 ans, l’association réunit chaque année en septembre en Île-de-France une vingtaine d’étudiants et de jeunes professionnels de nationalités et de profils variés, qui travaillent sur site en équipes pluridisciplinaires et présentent en fin d’atelier leurs propositions et stratégies devant un jury international présidé par les autorités locales. Les propositions des équipes associent visions de long terme pour les territoires et idées d’actions illustrées, composant ainsi un éventail de projets mis à disposition des décideurs locaux.

Depuis l’origine jusqu’à leur maturité actuelle avec un réseau de plus de 3 000 anciens participants, le parti pris des Ateliers est de traiter librement, et à plusieurs échelles, des sujets complexes, en s’autorisant à prendre du champ par rapport au contexte institutionnel.

Cette 40ème session se situera dans la continuité des sessions récentes qui, au cours des dernières années, ont permis de travailler dans une démarche prospective sur « la vie dans les métropoles (2018) », « les franges heureuses (2019) », La place de l’eau dans l’aménagement du territoire ( 2020), la ville habitable et désirable (2021).

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